Les Belles Inconnues.

En arrivant à Huelgoat, j’eus l ‘impression d’accoster au " Pays des Géants Couchés ",
un roman d’aventure lu dans mon enfance. Les inconnues des longs cours de mathématiques
ne me faisaient pas rêver. Ces inconnues là, n’avaient pour moi rien d’extraordinaire et pourtant…
Par quel fabuleux hasard et infinités de variables, l’univers s’est mis à danser ?
Par quel prodige, les éléments visiblement de connivence ont transpiré à coup de roc
des histoires d’ O ?Autant quérir l’origine du monde, de nos mondes.Il n’existe aucun alphabet,
aucune algèbre pour parler comme un arbre amoureux, pour séduire comme une roche languissante.
Il n’y a que la lumière et les brumes pour raconter de pareilles histoires et puis l’eau, et puis le vent, …
Surdoués de l’imaginaire. Ils ont tout leur temps et emportent le nôtre comme des brindilles dans un torrent.
Les hommes ont beau laisser, çà et là quelques traces, l’eau coule toujours entre les doigts des fées en goutte
à goutte de pluie et de lumière, belles et inconnues.
Laurent Ouisse